L'Illustration, No. 0037, 11 Novembre 1843

               Nº 37. Vol. II.--SAMEDI 11 NOVEMBRE 1843.                     Bureaux, rue de Seine, 33.        Ab. pour Paris.--3 mois, 8 fr.--6 mois, 16 fr.--Un an, 30 fr.        Prix de chaque N°, 75 c.--La collection mensuelle br., 2 fr. 75.        Ab. pour les Dép.--3 mois, 9 fr.--6 mois, 17 fr.--Un an, 32 fr.        pour l'Étranger.    --    10       --     20       --    40

SOMMAIRE

Courrier de Paris. Salle des Pas-Perdus, au Palais-de-Justice.--Histoire de la Semaine. Portrait de M. Dupin; Hôtel de M.Molé.--Théâtres.--Opéra-Comique. Une scène du Déserteur; Français,Une scène d'Eve, 2e acte.--Misère publique.--Une Bouteille deChampagne, nouvelle, par André. Delrieu.--La Saint-Hubert. Une Chassedans un hôtel; la Saint-Hubert du garde; Vision de saint Hubert; laBénédiction des Chiens; une Saint-Hubert dans la rueSaint-Honoré.--Margherita Pusterla. Roman de M. César Cantù.--ChapitreXVII, Trahison; chapitre XVIII, le Soldat. Quinze Gravures.--Bulletinbibliographique. La Recherche de l'Inconnue, par A. de Lavergne;Voyage où il vous plaira, par Tony Johannot, Alfred de Musset et P.-J.Stahl; Les Fastes de Versailles, par M. Fortoul. -- Annonces. -- Modes.Deux Gravures. -- Amusements des Sciences. Deux Gravures.-- Rébus.


Courrier de Paris.

Il a bien fallu que MM. les présidents, MM. les juges, MM. lesconseillers, MM. les procureurs et avocats-généraux en prissent leurparti comme les autres: le mois de novembre, les chassant de leursmaisons des champs, les a contraints de reprendre la toge et le bonnetcarré. Heureux toutefois les desservants de Thémis, comme on disait envieux style, cent fois heureux de pouvoir prolonger leurs loisirsjusqu'au jour de la Toussaint. C'est une douceur qui leur estparticulière, une gratification extraordinaire de bon temps et d'heuresfainéantes qu'ils prélèvent sur les vacances, et dont personne, parmiles gens du robe et d'affaires, ne jouit au même degré de licence, niavocats, ni notaires, ni avoués, ni préfets, ni bureaucrates, niministres, ni vous surtout, ô joyeux écoliers, pour qui le motvacances semble avoir été plus particulièrement inventé. Mais, commedit Figaro, c'est une si belle chose que la justice.... quand elle estjuste, qu'on ne saurait trop l'encourager.

Les tribunaux sont donc en train de rouvrir leurs portes depuis huitjours, et la salle des Pas-Perdus se repeuple: moment trois fois bénipour l'écrivain publie accolé aux piliers du Palais-de-Justice, et pourla loueuse de journaux, qui voient leur clientèle revenir! Jourimpatiemment attendu par l'habitué des séances judiciaires, parl'amateur de procès, dont l'appétit quotidien et dévorant ne trouvaitqu'une nourriture insuffisante dans l'entremets servi par les chambresde vacations. Maintenant il va se remettre à la ration complète, et segorger de vols, de meurtres, d'adultères, de séparations de corps et delicitations entre mineurs.


La rentrée des tribunaux.--Salle des Pas-Perdus, auPalais-de-Justice.

Voyez comme la vie et le mouvement sont rentrés au Palais depuis que laCour de cassation et la Cour royale en robes rouges ont inauguré lanouvelle année judiciaire en séance solennelle. La salle des Pas-Perdusétait silencieuse; et morne; maintenant tout s'y agite, tout y va, touty vient,

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