LES BAINS DE BADE (épuisé) | 1 vol. |
LA LEÇON D'AMOUR DANS UN PARC | 1 — |
LE MÉDECIN DES DAMES DE NÉANS | 1 vol. |
SAINTE-MARIE-DES-FLEURS | 1 — |
LE PARFUM DES ILES BORROMÉES | 1 — |
MADEMOISELLE CLOQUE | 1 — |
LA BECQUÉE | 1 — |
L'ENFANT A LA BALUSTRADE | 1 — |
LE BEL AVENIR | 1 — |
MON AMOUR | 1 — |
LE MEILLEUR AMI | 1 — |
LA JEUNE FILLE BIEN ÉLEVÉE | 1 — |
Droits de reproduction et de traduction réservéspour tous les pays, y compris la Russie.
Copyright, 1912, by CALMANN-LÉVY.
E. GREVIN—IMPRIMERIE DE LAGNY
Il a été tiré de cet ouvrage
CINQUANTE-CINQ EXEMPLAIRES SUR PAPIER DE HOLLANDE
et
DIX EXEMPLAIRES SUR PAPIER DE CHINE,
tous numérotés.
Dans mon précédent roman, La Jeune fillebien élevée, j'avais composé sans arrière-penséele récit de la vie d'une jeune fille élevée commeon l'était assez communément en province ausiècle dernier. Et c'est le problème de l'éducationde la jeune fille que l'on a voulu voir traitédans mon sujet. Ma prétention n'avait jamais étési grande! Les uns ont cru que j'attaquais lesméthodes anciennes; les autres ont découvert chezmoi d'incontestables complaisances pour les usagesd'autrefois. C'est que je décrivais tout bonnementl'état d'esprit d'une jeune fille à une époquedonnée, et rien de plus. Mon héroïne était néeen un temps où l'esprit d'examen, le goût critiqueet l'appétit d'«affranchissement» étaient demode: ce n'était pas moi, peintre, qui gémissaissous le poids des coutumes provinciales, c'était[Pg 8]mon modèle que je voyais ainsi endolori. Et si jemanifestais d'autre part une considération pourles «préjugés» ou les gens du vieux temps, cen'était pas moi qui conseillais à mes contemporainsle retour à l'antique, c'était mon modèlequi, décelant malgré soi sa vérité profonde, affirmait,malgré soi, un attachement plus ferme etplus résistant que les entraînements du jour, à sessoutiens, à ses abris séculaires.
Si j'eusse été un moraliste ou un sociologue,j'eusse pris parti, j'eusse incliné le sens de monlivre vers le passé ou vers ce que l'on croitl'avenir; romancier, je ne suis que du parti de lavérité humaine, qui est complexe, obscure quelquefois,mais qui est légitime, et plus forte, plusriche en substance que nos clartés artificiellesdestinées à favoriser une manie de rangementétiqueté, de classement provisoire, ou bien àménager notre paresse.
Ce n'est pas nous qui décidons dans notrecabinet: «Je veux que telle figure soit ainsi»;mais c'est la figure qui répond à notre évocation, àno