Ouvrage ayant obtenu le prix DOYEN-DOUBLIÉ (partagé)
REIMS
IMPRIMERIE DUBOIS-POPLIMONT
Rue de Vesle, 220
1888
Il faut élever la jeune fille avec la pensée
constante qu'elle sera un jour la compagne de
l'homme. (Mme de Staël).
Une femme riche et désordonnée entrant
dans une maison l'appauvrit, tandis qu'une
femme pauvre et économe l'enrichit.
(Mme Doyen).
APPRÉCIATION DU JURY
Ouvrage excellent. Esprit moral et élevé. Questions pratiques traitéesclairement et à fond, sans extensions inutiles.
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À Madame DOYEN-DOUBLIÉ
armi les questions qui depuis quinze ans n'ont cessé de préoccuper lesesprits et les pouvoirs publics, il faut citer l'une des premières, etpeut-être la première de toutes, la question de l'enseignement national.Quel que soit le jugement que l'histoire portera sur notre époque, cesera son éternelle gloire d'avoir compris, au lendemain de nosdésastres, que la condition de notre relèvement était dans unenseignement fortement organisé, et de n'avoir reculé pour cela devantaucun sacrifice. Prenant pour exemple ce qui, après Iéna, avait si bienréussi à nos vainqueurs, on a pensé qu'il fallait, avant tout, combattrel'ignorance, relever les caractères, fortifier les courages, en un motfaire des citoyens avant de faire des soldats. Un effort sans précédenta été fait sous ce rapport, d'immenses progrès ont été réalisés, et onpeut dire, sans crainte de contradiction, que si l'on avait obtenu danstous les services les mêmes améliorations, notre situation seraitaujourd'hui pr