PRINCIPES
DE
LA PHILOSOPHIE
DE L'HISTOIRE,

TRADUITS DE LA SCIENZA NUOVA

DE J. B. VICO,

ET PRÉCÉDÉS D'UN DISCOURS SUR LE SYSTÈME ET LA VIE DE L'AUTEUR,

par Jules MICHELET,
PROFESSEUR D'HISTOIRE AU COLLÈGE DE SAINTE-BARBE.

Emblème de l'éditeur.

À PARIS,
CHEZ JULES RENOUARD, LIBRAIRE,
RUE DE TOURNON, No 6.
1827.

(p. v) AVIS
DU TRADUCTEUR.

Les Principes de la Philosophie de l'Histoire dont nous donnons unetraduction abrégée, ont pour titre original: Cinq Livres sur lesprincipes d'une Science nouvelle, relative à la nature commune desnations, par Jean-Baptiste Vico, ouvrage dédié à S. S. (Clément XII).Trois éditions ont été faites du vivant de l'auteur, dans les années1725, 1730, et 1744. La dernière est celle qu'on a réimprimée le plussouvent, et que nous avons suivie.

«Ce livre, disait Monti, est une montagne aride et sauvage qui recèledes mines d'or». La comparaison manque de justesse. Si l'on voulait lasuivre, on pourrait accuser dans la Science nouvelle, non pasl'aridité, mais bien (p. vi) un luxe de végétation. Le génie impétueuxde Vico l'a surchargée à chaque édition d'une foule de répétitionssous lesquelles disparaît l'unité du dessein de l'ouvrage. Rendresensible cette unité, telle devait être la pensée de celui qui au boutd'un siècle venait offrir à un public français un livre si éloigné parla singularité de sa forme des idées de ses contemporains. Il nepouvait atteindre ce but qu'en supprimant, abrégeant ou transposantles passages qui en reproduisaient d'autres sous une forme moinsheureuse, ou qui semblaient appelés ailleurs par la liaison des idées.Il a fallu encore écarter quelques paradoxes bizarres, quelquesétymologies forcées, qui ont jusqu'ici décrédité les véritésinnombrables que contient la Science nouvelle. Mais on a indiqué dansl'appendice du discours préliminaire les passages de quelqueimportance qui ont été abrégés ou retranchés. Le jour n'est pas loinsans doute où, le nom de Vico ayant pris enfin la place qui lui estdue, un intérêt historique s'étendra sur tout ce qu'il a écrit, et oùses (p. vii) erreurs ne pourront faire tort à sa gloire; mais ce tempsn'est pas encore venu.

On trouvera dans le discours et dans l'appendice qui le suit une viecomplète de Vico. Le mémoire qu'il a lui-même écrit sur sa vie ne vaque jusqu'à la publication de son grand ouvrage. Nous avons abrégé cemorceau, en élaguant toutes les idées qu'on devait retrouver dans laScience nouvelle, mais nous y avons ajouté de nouveaux détails,tirés des opuscules et des lettres de Vico, ou conservés par latradition.

Plusieurs personnes nous ont prodigué leurs secours et leurs conseils.Nous regrettons qu'il ne nous soit pas permis de les nommer toutes.

M. le chevalier de Angelis, auteur de travaux inédits sur Vico, a bienvoulu nous communiquer la plupart des ouvrages italiens que nous avonsextraits ou cités; exemple trop rare de cette libéralité d'esprit quimet tout en commun (p. viii) entre ceux qui s'occupent des mêmesmatières. On ne peut reconnaître une bonté si désintéressée, mais rienn'en efface le souvenir.

Des avocats distin

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